Lëtzebuerg...

C’est sur le 70.3 du Luxembourg (à Remich) en compagnie de Rod que je termine ma saison triathlètique cette année, une inscription un peu à la dernière minute et aucune préparation spécifique pour cette course. Malgré tout, j’espérais faire un résultat correct en profitant des acquis de la préparation de Francfort et d’un mois d’août très correct à vélo (1300 km).

Durant la semaine d’avant course, les sensations étaient très très mauvaises (fatigue général, manque d’entrain…), avais-je récupéré de mon Chaville/Embrun/St Génis/Lacapelle/Chaville/Le Mans/Chaville/Lacapelle/Mimizan/Chaville, des 24h du Mans du 24/25 août et surtout des nuits entrecoupées par Tom (3 ans !) ?? La semaine dernière, je me voyais même être obligé de faire sauter des entraînements pour espérer un minimum de fraicheur. La veille de la course, une petite reconnaissance des principales difficultés du parcours vélo pour me rendre compte que mes jambes sont toujours absentes. Je comprendrais après la course que j’étais souffrant et que les douleurs musculaires annonçaient une bronchite.

La natation se déroule dans la Moselle, le parcours vélo composé d’un seul tour ne présente pas de grosses difficultés, quelques bosses à partir du 37^ème kilomètre mais rien de méchant (570 de D+) et la course à pied plate de chez plate sur 4 tours.

Départ à 8h45 pour les M35 dont je fais parti, les PRO étant parti à 8h, puis toutes les femmes à 8h10, les M50+ à 8h15 puis tous les GA croissants toutes les 10’. La météo s’annonce pluvieuse, effectivement le sol est détrempé et une fine pluie tombe dès 7h du matin, ma devise zéro risque à vélo.

Un peu moins de 200 partants dans ma vague et zéro baston, j’ai un peu fait l’amateur en me plaçant du mauvais côté au départ (là où le courant était plus important). Comme à mes habitudes, je vais nager seul pendant 1900 mètres, les sensations ne sont pas trop mal même si je trouve le temps un peu long, en sortant de l’eau deux bénévoles m’extraient : une crampe à l’ischio droit se manifeste !! Ouilllee !!! 4/5 secondes d’étirement et je cours prendre mon sac. Temps natation : 30’02. Je mets un temps fou à retirer ma combinaison, enfiler mes chaussettes puis à mettre mes chaussures : 3’26 soit 1’ de perdu bêtement.

Dès le début du vélo, les jambes sont douloureuses, les premiers kilomètres sont pourtant plat mais je n’arrive pas à me mettre au wattage prévu (250w), je me dis que c’est normal je ne suis pas encore chaud, dans une trentaine de minutes cela devrait aller mieux ! Et bien non, rien dans les cuisses, j’ai mal dès que j’appuie un peu. Avec tout ça le revêtement est bien humide, à chaque virage un peu sensible je ralentis au maximum, je perds pas mal de temps. Mes chaussettes sont trempées et comme j’ai eu la bonne idée de ne pas mettre une deuxième paire dans le sac de T2, je suis joie dans mon cœur !

Sur les partions montantes, bizarrement je ne suis pas trop mal. En étant parti dans les derniers, je double quasiment du monde tout le temps (bon surtout des femmes ! ;-), ça fait du bien au moral. Le retour sur Remich est roulant, j’essaye de me faire violence une dernière fois mais ça ne veut toujours pas. La partie vélo est bouclée en 2h32’38, une transition moyenne à T2 en 2’24 mais moins pire qu’à T1.

Je m’élance sur la course à pied avec le quadriceps droit douloureux, je pars doucement (4’13 au premier kilomètre) puis accélère au fur et à mesure pour me stabiliser à partir du km4 entre 3’57 et 4’03 au gré des ravitaillements (1 gorgée de coca) jusqu’au km 16. Les sensations sont excellentes pendant 2 tours, je pensais que le 3^ème serait le plus dur mais c’est dans le 4^ème que je pioche un peu (notamment au km18 et 19 couru en 4’09 et 4’08). La fin approche, je zappe le dernier ravitaillement et accélère dans le dernier kilomètre pour essayer de passer sous les 1h25, c’est mission accomplie avec 1h24’44. C’est bien la première fois que je prends un si gros plaisir en course à pied !

4h33’14 sur mon premier 70.3 label IM, 89^ème sur moins de 1200 finishers, 16^ème dans ma catégorie.