Comment j'ai couru trois minutes soixante au kilo...

22 novembre 2011

Après un premier cycle de 5 semaines de travail sur une base de développement foncier (dont 12 séances de course à pied), j'ai participé dimanche dernier au semi-marathon de Boulogne-Billancourt.

Les règles étaient claires avec mon coach : je dois courir aux sensations sans chrono à l'esprit. Il me demande même de mettre du scotch sur l'écran de ma montre (j'ai des témoins !!).

Grâce à ma renommée interstellaire (tel le Capitaine Flam), j'ai obtenu un dossard préférentiel afin de courir dans les meilleures conditions (encore merci !).

Le départ est donné et malgré un bon placement il y a pas mal de monde, je cours à mon aise... aux sensations. Très vite je vois le meneur d'allure d'1h20 s'échapper petit à petit. Je contrôle ma respiration et cours de façon la plus propre possible, les premiers kilomètres sont "faciles". Mais je m'aperçois tout de suite qu'il va être très très difficile de courir aux sensations car plusieurs paramètres viennent influencer mon allure. Le premier est un triathlète de l'ACBB que je rencontre dès les premiers mètres, j'échange quelques mots avec lui : il est en reprise, cool, moi aussi... ;-)

L'autre paramètre à prendre en compte est la densité de coureurs surtout sur une course où 6000 personnes ont pris le départ, les meneurs d'allure qui sont censés donner un tempo optimum et puis ce chrono qu'on ne peut pas louper au 10ème kilomètre... Bref, je décide de courir aux sensations mais avec l'envie de faire la course.

Les kilomètres défilent et au 8ème le meneur d'allure d'1h25 remonte à mon niveau avec une meute à ses trousses, je reste pendant environ 500 mètres légèrement devant puis décide de me laisser dépasser pour me mettre au chaud. Le 10ème kilomètre approche, je cherche mon gel et fu*** ce dernier est tombé de ma ceinture porte-dossard, le chrono au 10ème indique 40'03.

2 kilomètres plus loin, à la faveur d'un léger faux plat descendant je me fais la malle et double le meneur d'allure... 300 mètres plus loin je me ravise et ne préfèrant pas gaspiller mes forces, je regagne un peloton amoindri. C'est de plus en plus dur, au 15ème kilomètre j'entends quelqu'un dire 59' et quelques... Dans ma tête je me dis puréeee encore au moins 25' à tenir...

Après le km18, je lâche prise avec le groupe, je suis entrain d'ex-plo-sé, j'essaye malgré tout de conserver une allure correcte mais ma gestuelle est complètement dégradée : je cours "assis". Encore 3, 2, 1 km, je ne demande qu'une seule chose : voir l'arrivée !! Je récupère Big Jim à quelques centaines de mètres de l'arrivée, nous finissons ensemble, je suis cuit mais... heureux d'être descendu sous les 1h25.

Temps réel : 1h24'49, 314ème sur 5148 arrivants.

Un bilan donc très positif après 5 semaines de "footing", mon meilleur chrono qui remontait à 2006 (Humarathon - Vitry/Seine) est amélioré de 9 minutes !