Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Stéfan Kotro, ex-triathlète amateur panaméen...
21 juillet 2010

Jusqu'ici tout va bien...

Après Roth en 2005, Zurich en 2007 et Nice en 2008, j'avais décidé de suivre les copains du club (29 au départ) et de retourner à Roth pour faire un Sub10 comme on dit.

La préparation avait commencé par des blessures au genou et à l'épaule mais tout rentrait pratiquement dans l'ordre au fur et à mesure de la préparation et le moral était trés bon. La planification des entraînements concoctée par Renaud mon coach portait ses fruits au fur à et mesure des courses.

Après un petit périple en voiture durant les 15 derniers jours précédent la course, je suis arrivé sur place le vendredi après-midi, le temps de récupérer le dossard, de parcourir le salon et de participer à la pasta party.

Le samedi matin était consacré à la préparation du vélo suivi d'une petite sortie d'1h en souplesse. Premier bug, je casse le prolongateur flexible de valve de ma roue pleine en retirant comme une brute l'embout de ma pompe. Un peu de stress avec un aller/retour à Roth pour trouver une solution, un petit prolongateur de valve et un autre coudé fera l'affaire... Ouffffffffff !!

La journée va passé très vite, après une petite collation à midi, dépose du vélo au parc, du casque ainsi que du sac run. Plus tard je m'apercevrais que j'ai oublié d'y glisser mes manchons de compression pour la course à pied.

Un dernier repas à l'hôtel le soir avec pâtes à volonté (un peu trop peut être), les sacs bike et post race sont prêts, au dodo vers 22h30 et réveil à 3h du matin. La nuit a été bonne, toujours pas de stress... bizarre.

Nous avons décidé de déposer mon véhicule à proximité du lieu d'arrivée puis de prendre une navette pour rejoindre le départ. Deuxième bug, pas de navettes en vue... un peu de tension et finalement après 30' de recherche nous trouvons enfin l'endroit. Nous arrivons sur place environ 1h15 avant le départ programmé à 6h45.

Les tout derniers préparatifs s'enchaînent avec dans l'ordre : gonflage des boyaux, remplissage de l'aérodrink, mise en place du compteur, dépose du sac bike, popo de la peur, re-vérification de la pression des boyaux et du positionnement du sac bike. Ensuite, il est temps d'enfiler la combinaison et de donner le sac post-race, quelques derniers mots avec les copains, absorption d'un gel et on se dirige vers le départ.

Je me suis positionné en première ligne, nous sommes 200 par vague. Le départ est donné, je pars semi-taquet pour ne pas trop me faire grimper dessus, les sensations sont bonnes, la buée dans mes lunettes et la petite brume m'empêchent de voir au loin mais il n'y a pas de difficulté c'est tout droit !

Les premiers 1400 m sont nagés tranquillement, quelques frottements par ci par là mais rien de bien méchant, au demi-tour on commence à voir quelques nageurs de la vague précédente puis quelques féminines reconnaissables avec leur bonnet violet.

Je jette un coup d'oeil à ma montre, je me dis que ça va être tendu de passer sous l'heure mais j'y crois, après la dernière bouée, je mets un peu plus de jambes et de bras. Chrono officieux accompli, je sors de l'eau en 59'20.

CRCA0930

Je rentre dans la tente avec mon sac et décide de me rapprocher au maximum de la sortie, j'enfile mon singlet avec gels et manchons de compression dans les poches, chaussettes et chaussures de vélo, casque et zouuuuuuu direction le vélo.

Je prends le dragon rouge (nouvelle appellation made in Momo) et me dirige vers la sortie, c'est partie pour les 180 177 km de vélo. Difficile de rester à distance sur les premiers mètres étant donné la densité mais je me décale au maximum. Je m'hydrate et commence à manger dès le départ. La position aéro est confortable, il va falloir la conserver au maximum.

cp20x30_CRCF0726

J'observe quelques groupes au loin mais en revenant au fur et à mesure je m'aperçois que le drafting n'est si flagrant que ça, pourvu que cela dur. J'ai du mal à faire monter la moyenne, le début du parcours n'est pas si évident notamment avec un long faux plat un peu usant. J'essaye au maximum de ne pas regarder les données de mon capteur de puissance (pas eu le temps de connaître mon wattage idéal) mais c'est plus fort que moi alors j'essaye tant bien que mal de ne pas dépasser 400/450 watts dans les bosses.

Premier ravitaillement, j'attrape un bidon d'eau, une banane et un bidon de boisson isotonique, j'avais programmé sur mon compteur une alarme toutes les 10' pour ne pas oublier de boire mais je boirais plus que prévu. Au niveau du ravitaillement solide, j'alterne avec un gel, une banane et un peu de Powerbar.

Au 84ème kilomètre, grosse envie de faire pipi et pas envie de m'arrêter, j'adopte donc une méthode un peu particulière étant donné mon manque d'agilité à vélo. Concentration, relâchement sont les maitres mots, j'y arrive en 3', rinçage abondant à l'aide d'un bidon d'eau.

cp20x30_CRCQ2500

Je me sens mieux à présent et les concurrents que je double sont plus nombreux, mes pulsations sont un peu plus linéaires, j'essaye d'occulter la moyenne en me disant que je pourrais poser le vélo en moins de 5h05. Le Solarberg a été monté tranquillement derrière une femme, parfait pour ne pas me prendre pour Marco Pantani...

Le reste du parcours est bouclé sans difficulté, je prends bien soin de m'alimenter mais de façon moins rigoureuse, je bois beaucoup de boisson isotonique, il ne fait pourtant pas excessivement chaud. Au 126 km vélo, je profite de la descente pour me soulager de nouveau...

La fin approche et à l'amorce de la fin du deuxième tour pour prendre la direction de T2, un policier indique à un concurrent devant moi de faire demi-tour, je le suis mais nous ne voulons à priori pas faire de troisième tour... Nous pestons un peu puis faisons à nouveau un demi-tour pour reprendre la bonne route. Le dernier tronçon est très rapide puisque parcouru à plus de 40 km/h de moyenne d'après l'organisateur. Le vélo est bouclé en 5h05"55, 134 bpm, 241 watts.

cp20x30_CRCV2484

En descendant du vélo, j'ai les jambes qui courent toute seule, le virage est difficile à négocier, une bénévole me tends le sac run et je m'engouffre dans la tente, une autre bénévole me vide mon sac. Je mets dans l'ordre : de nouvelles chaussettes, mes manchons de compression qui sont encore dans la poche de mon singlet, la casquette et des lunettes.

J'ai de bonnes sensations sur les premiers mètres, pas de crampes rien, que du bonheur... Je me bats avec ma Garmin 310XT et suis obligé de l'éteindre et de la rallumer car j'ai mal négocier le mode multisport. J'aurais 500 m de décalage par rapport aux bornes kilométriques, rien de grave.

Je m'étais dis de partir à 11.5 km/h, je suis à 12.5/13 km/h, je me dis que cela sera toujours ça de gagner...

Publicité
Publicité
Commentaires
B
simplement magnifique, la position aéro m'a l'air O-P-T-M-A-L-E !!!!! rien à redire, ça a du envoyer du steak !!! et le P3C en jette un max dans cette config !!! !!!<br /> <br /> vite vite la suite !
Répondre
C
est à son comble.<br /> Ton résumé est très sympa : dur d'attendre la suite !
Répondre
D
la suite la suite (-;
Répondre
Derniers commentaires
Publicité
Publicité